Hannibal.

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mardi 29 janvier 2019

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Comment trouver cet animal
Qui te suivra dans tes campagnes,
Qui franchira cette montagne,
Au blanc létal, Oh ! Hannibal ?

Le cornac dit, prends l’éléphant
Il n’en est pas de plus loyal
Il est fort sans être brutal
Indifférent aux compliments

Avec lui ne sois pas méchant
Ne le mets jamais en colère
Il raserait une cordillère
Il pousserait un continent

Les éléphants....
Ils avancèrent dans la mêlée
Les os craquants, la neige, le sang
Faces haineuses et cris déments
Emportés par les giboulées.

Que faisons nous en ces conquêtes
Et au mitan de ces sicaires ?
La guerre ce n’est pas notre affaire
Barrissons donc notre retraite

Comment trouver cet animal
Qui te suivra dans tes campagnes,
Qui franchira cette montagne,
Au blanc létal, Oh ! Hannibal ?

L’écuyer dit, prends le cheval
Son âme est un cristal très pur
Qui s’irise selon ta nature
Aime le donc comme ton égal

Avec lui sois doux, caressant
Il ira jusqu’à l’épuisement
Jusqu’au dernier des battements
A bout de souffle, vidé de sang

Les chevaux...
Ils avancèrent dans la mêlée
Lacérés à coups d’étriers
Par de barbares cavaliers
Salive en bouche et sang mêlés

Porterons nous qui nous méprise
Et au mitan de ces furieux ?
La mort est douce en d’autres lieux
Rejetons qui nous martyrise

 

Comment trouver cet animal
Qui te suivra dans tes campagnes,
Qui franchira cette montagne,
Au blanc létal, Oh ! Hannibal ?

Le sage dit, faisons ripaille
Laisse venir à toi le chacal
Celui qui jamais ne détale
Ton sillage est semé d’entrailles

Hannibal...
Mais le chacal reste à distance
Ne se nourrit que de charognes
Dont il se barbouille la trogne
Il attend l’heure, sans impatience

Laisse donc venir, redit le sage
Celui qu’attirent les promesses
De pillages et de richesses
De batailles et de carnages

Le reître est pis que le chacal
Il est veule quand il est seul
En meute il broie tel une meule
Impitoyable, oh Hannibal !

Tu as trouvé cet animal
Qui te suivra dans tes campagnes,
Qui franchira cette montagne,
Au blanc létal, Oh ! Hannibal !

Méfies toi encore et encore
Il est follement cupide, envieux
Il t’arracherait les deux yeux
S’il y voyait briller de l’or

 

Joël LEPLAT (tous droits réservés)

La dernière mise à jour de ce site date du 29-01-19