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Comment trouver cet animal Qui te suivra dans tes campagnes, Qui franchira cette montagne, Au blanc létal, Oh ! Hannibal ?
Le cornac dit, prends l’éléphant Il n’en est pas de plus loyal Il est fort sans être brutal Indifférent aux compliments
Avec lui ne sois pas méchant Ne le mets jamais en colère Il raserait une cordillère Il pousserait un continent
Les éléphants.... Ils avancèrent dans la mêlée Les os craquants, la neige, le sang Faces haineuses et cris déments Emportés par les giboulées.
Que faisons nous en ces conquêtes Et au mitan de ces sicaires ? La guerre ce n’est pas notre affaire Barrissons donc notre retraite
L’écuyer dit, prends le cheval Son âme est un cristal très pur Qui s’irise selon ta nature Aime le donc comme ton égal
Avec lui sois doux, caressant Il ira jusqu’à l’épuisement Jusqu’au dernier des battements A bout de souffle, vidé de sang
Les chevaux... Ils avancèrent dans la mêlée Lacérés à coups d’étriers Par de barbares cavaliers Salive en bouche et sang mêlés
Porterons nous qui nous méprise Et au mitan de ces furieux ? La mort est douce en d’autres lieux Rejetons qui nous martyrise
Le sage dit, faisons ripaille Laisse venir à toi le chacal Celui qui jamais ne détale Ton sillage est semé d’entrailles
Hannibal... Mais le chacal reste à distance Ne se nourrit que de charognes Dont il se barbouille la trogne Il attend l’heure, sans impatience
Laisse donc venir, redit le sage Celui qu’attirent les promesses De pillages et de richesses De batailles et de carnages
Le reître est pis que le chacal Il est veule quand il est seul En meute il broie tel une meule Impitoyable, oh Hannibal !
Tu as trouvé cet animal Qui te suivra dans tes campagnes, Qui franchira cette montagne, Au blanc létal, Oh ! Hannibal !
Méfies toi encore et encore Il est follement cupide, envieux Il t’arracherait les deux yeux S’il y voyait briller de l’or
Joël LEPLAT (tous droits réservés)
La dernière mise à jour de ce site date du 29-01-19