Pérou 2007.
Titicaca, Taquile, Sillustani.  

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mardi 29 janvier 2019

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Commentaires.

Lac TITICACA, 3882 m, au point du jour.

Un étroit chenal ouvre les roseaux, où notre petit bateau se faufile lentement, en toussotant.
L’air est vif et pique aux joues.
Les oiseaux aquatiques et les roseaux, dodelinent dans le sillage.
Le cœur est assoupi, quand soudain, il bondit : une agora d’eau libre, ceinturée d’or et bleu, un royaume magique, où le temps se noie ; semble émerger des profondeurs du lac ! Chacun retient son souffle... pour ne pas troubler le fragile instant.

Mais déjà, sur son erre, notre bateau paisible et silencieux accoste aux îles flottantes.
Les indiens HUROS ; sourire aux lèvres ; nous accueillent, bras tendus, comme une arche pacifique. L’as-tu ressenti comme moi, compagnon de voyage, cet instant où la paume blanche et l’autre rouge, se donnent l’une à l’autre ?
Était-ce cette ivresse là qui me fit le pas incertain sur le lit de roseaux hachés ?

De belles huttes en roseau y sont posées, qu’on déplace et qu’on repose, quand ce lit doit être rehaussé, renouvelé.
Tout au long de la rive fragile, les embarcations végétales tanguent doucement au clapot.
Toutes ; de la plus simple, pour la pêche, à la plus grande, aux allures de gondole royale ; ont mis le roseau en majesté.

L’INUIT et la glace, Le HUROS et le roseau : osmoses inouïes entre l’homme et la nature.

Mais la culture, le mode de vie des HUROS, loin de se déliter au choc de la modernité, s’affirment, s’exposent et se troquent ; avec talent, gentillesse. Ce peuple étonnant se fait ainsi tisserand, tramant sa propre biographie en graphismes naïfs et purs aux couleurs qui enchantent.

Longue vie à toi, peuple HUROS !

Île de TAQUILE : fête de Saint Jacques

Apres environ 1 heure de bateau (35 km de PUNO) nous joignons l’île des tisserands. L’île fait environ 7 km dans sa plus grande longueur.

Sans les montagnes enneigées qui se distinguent côté Chili, on se croirait en méditerranée, par une belle journée d'hiver.
Depuis la rade naturelle, Il faut gravir 533 marches à monter pour accéder au village : Pas d'hôtels, pas de routes, pas d'électricité, pas de voitures, pas de vélos ni même de chiens.
1.200 indiens, 350 familles y vivent encore selon des traditions identiques à celles du XIVe siècle. On y parle QUESHUA. La vie communautaire y est déterminée par des règles très strictes. En particulier le costume, est chargé de sens. Par exemple, les hommes portant bonnet à pointe blanche, sont célibataires !
Le travail de la laine, le tissage, eux même sont codifiés. Aux garçons, aux hommes, les tricots simples, bonnets, jupes, vestes, aux femmes et filles le filage, le tissage, les ceintures finement brodées, dont les scènes illustrent les 12 mois de l’année. Cette activité constitue la principale ressource de la communauté.
Les terrasses pré incas et les petites ruines délimitent les terrains. On y cultive surtout la pomme de terre, peu gourmande en eau. Une tentative de pompage qui aurait permis d’acheminer l’eau du lac sur les hauteurs et d’irriguer les parcelles, a finalement échoué.
La pêche apporte les protéines.
Le fruit du travail y est réparti en fonction des besoins de chacun.

SILLUSTANI : site archéologique pré INCA 4000 m.

Zone archéologique située à 34 kilomètres de la capitale Puno, c´est l´une des nécropoles les plus importantes du monde. Le site est une situé sur une presqu'île que baigne la lagune UMAYO.

Les chullpas sont des monuments funéraires, construits par les Indiens Collas, une civilisation pré inca du XIIIe siècle : constructions quadrangulaires et circulaires qui dépassent les 12 mètres de hauteur.  Ces tours dont l'unique porte s’ouvre du côté soleil levant, recelaient les sépultures momifiées des chefs et prêtres notables. Comme dans la tradition égyptienne, le mort était enseveli avec nourriture, outils, armes, instruments de musique, poteries, femme et enfant parfois l'y rejoignaient. Les momies, en position fœtale, tournées vers le levant, attendaient la résurrection offerte par le dieu soleil INTI.
Au retour de SILLUSTANI, nous faisons une halte auprès de l’une des magnifiques fermes paysannes traditionnelles.
 

De SILLUSTANI à CHIVAY.

En cours de route nous passons au dessus des lagunes LAGUNILLAS et SARACOCHA.
Nous grimpons jusqu’à 4693 mètres d’altitude (ABRA TIROJA PAS) avant de quitter la route d’AREQUIPA pour prendre celle de CHIVAY.

Paysage lunaire, dominé par le dôme conique du volcan actif EL MISTI, plateau désolé où courent cependant des hardes éparses de vigognes. la route franchit le col de PATAPAMPA 4800 m, avant de plonger vers CHIVAY, où commence le canyon de COLCA.

La vidéo se termine sur des femmes et fillettes, installées au-dessus de CHIVAY, pour y vendre leurs produits artisanaux (Voir vidéo suivante, en construction : veillée à Chivay, canyon de Colca, Cruz del Condor, Aréquipa)

Joël LEPLAT (tous droits réservés)

La dernière mise à jour de ce site date du 29-01-19